2012/11/15

Actualité Alsace Ajoutez "Alsace" à vos tags favoris Enlèvement parental L’extradition de Lionel Gilberti validée à Colmar

le 26/10/2012 à 05:00 par Thierry Martel
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Lionel Gilberti (à gauche), avec son avocat M e Grégory Thuan, hier matin, à la cour d’appel de Colmar. Photo Hervé Kielwasser
Lionel Gilberti (à gauche), avec son avocat M e Grégory Thuan, hier matin, à la cour d’appel de Colmar. Photo Hervé Kielwasser
Dans son arrêt rendu hier matin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Colmar a validé le mandat d’arrêt européen lancé par la justice allemande à l’encontre de Lionel Gilberti.
Ce dernier, un Habsheimois de 42 ans, n’a pas payé depuis plusieurs mois la pension alimentaire pour ses deux enfants restés en Allemagne ( L’Alsace des 12 et 19 octobre). « Mes enfants sont pris en otage, je n’ai pas à sponsoriser cela », a-t-il rappelé hier, à l’issue de l’audience. Il s’est dit très « surpris » par la décision de la cour d’appel.
« C’est le pire scénario, déclare son avocat, M e Grégory Thuan. La cour pouvait transmettre la question préjudicielle à la Cour européenne de justice, ne pas exécuter le mandat ou rejeter les deux. Elle a choisi cette dernière option. » La question préjudicielle porte sur l’opportunité de prononcer un mandat d’arrêt européen pour des faits de gravité mineure.
Lionel Gilberti et son avocat ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation. La cour de cassation a ensuite 40 jours pour se prononcer. Mercredi, celle-ci a validé l’extradition vers l’Italie d’Olivier Karrer, fondateur d’une association dénonçant les procédures allemandes en matière de gardes d’enfants lors de divorces binationaux, et dont Lionel Gilberti est proche ( L’Alsace d’hier).

« La justice française veut faire le ménage »

Pour le Habsheimois, « la justice française veut faire le ménage à la demande de la justice allemande ». Et de rappeler que d’autres sympathisants de l’association d’Olivier Karrer sont actuellement en détention, comme Sylvia Kalina, actuellement incarcérée en Italie et en phase terminale d’un cancer. « Elle ne verra plus jamais sa fille de 18 ans », constate amèrement Lionel Gilberti. Si son extradition venait à être validée par la cour de cassation, le quadragénaire recommencerait sa grève de la faim et de la soif.
le 26/10/2012 à 05:00 par Thierry Martel

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